Au fil de l'eau
Un passage eclair a Luang Prabang, la capitale royale du Laos, nous permet de preparer notre echappee d'une dizaine de jours vers le nord du pays. Les quais au bord du Mekong et la rue Sisavangvong, artere principale de la ville, sont l'occasion de prendre la temperature des lieux. Nous ne nous refusons pas une bonne pizza en compagnie de Lydie et Fred rencontres dans un cybercafe quelques heures auparavant.
Luang Prabang - embarcadere
Riviere Nam Ou - entre Luang Prabang et Nong Khiaw
Le lendemain, a neuf heures, nous partons en direction de Nong Khiaw sur un petit bateau lent glissant doucement, d'abord sur le Mekong, ensuite sur la Nam Ou, l'un de ses affluents. Nous profitons au maximum d'un paysage epoustouflant et genereux. Les rives sont ponctuees de jardins aux multiples nuances de vert et structures par de fragiles barrieres de bambous. Des pics karstiques aux tailles impressionnantes plongent directement dans les eaux de la riviere. Nous decouvrons egalement de grandes etendues de sable lui donnant un air de bord de mer ou des enfants joyeux plongent eclatant de rire. Pendant les cinq heures de trajet, villages ethniques perdus dans la jungle, pecheurs et orpailleurs a la recherche de la pepite miraculeuse, animent cette paisible croissiere avant d'accoster enfin sur les berges du petit port de Nong Khiaw au seuil d'une immense paroie montagneuse. Seul un pont de beton joignant les deux rives, nous ramene a la realite du monde actuel. Nous choisissons la rive est offrant un meilleur panorama sur le village. A la Bamboo Paradise guesthouse (60.000 kips en double avec douche et eau froide), nous est propose un bungalow standard et propre avec balcon. Celui-ci fait parfaitement l'affaire, nous jouissons d'un tres beau point de vue et le sympathique proprietaire nous fait progresser dans notre lao encore hesitant.
Riviere Nam Ou - entre Luang Prabang et Nong Khiaw
Nong Khiaw
Nong Khiaw
Nong Khiaw - garconnet sur le pont
Les alentours de Nong Khiaw sont d'une grande beaute. On a la sensation de penetrer dans un monde a part. Nous visitons des grottes anciennes perdues au milieu de rizieres verdoyantes et d'une nature genereuse. Malgre ce cadre enchanteur, nous nous apercevons tres vite que les populations locales, hmongs et khamus, semblent deja passablement perverties par un tourisme qui se massifie d'annee en annee. Les bambins nous reclament des crayons ou de l'argent et le regard des adultes est fuyant malgre notre bonne volonte. Cette experience est loin de nous decourager car, jusqu'a present, l'accueil lao est bien reel et caracterise par une grande gentillesse et une quietude singuliere.
Nong Khiaw Nong Khiaw - Bamboo Paradise
Nong Khiaw - foret environnante
Nong Khiaw - risieres et grottes
La nourriture lao est elle aussi tres agreable. Tour a tour, nous apprecions la fameuse salade de papaye verte, les genereuses escalopes de poulet cuites au barbecue, le riz gluants (khao niao) cuit a l'etouffe dans des feuilles de bananier et les subtils beignets a la banane (huumm, trop bon !). Bien que lilliputien, si on le compare avec ses voisins, le Laos reste le pays le plus jeune d'Asie. Les enfants y sont omnipresents et les parents adolescents pour la plupart. Cette jeunesse aspire desormais a parler l'anglais, un sesame permettant d'esperer meilleure condition. Seules quelques personnes, plus agees et lettrees parlent encore un francais parfois impeccable, souvent approximatif. Les restes du protectorat francais sont pourtant palpables. Dans la rue et aux detours des chemins de campagne, on distingue des restes de la langue de Moliere sur les frontons des ecoles, des bureaux de poste et des banques ou assurances.
Nong Khiaw - algues tomates et gousses d'ail sechant au soleil, bon appetit !
Nong Khiaw - baignade du soir
Nong Khiaw - rue principale du bourg
Nong Khiaw - bazar
Notre depart de Nong Khiaw est entache d'une experience dont on se saurait bien passe : le vol d'un portefeuille dans l'un de nos sacs a dos. Cette evenement nous rappelle que la vigilence doit rester de mise en tout lieu. Ceci n'est cependant pas propre au Laos, repute pour etre un pays sur a ce sujet. Dans notre malheur, nous avions eu la presence d'esprit de ranger passeports et cartes de credit a part. Plaie d'argent n'est pas mortelle, mais la blessure est douloureuse, d'autant qu'au soir nous sommes contraints de faire etape a Muang Xai, une ville sans charme et envahie par les voisins chinois sans etat d'ame. La sympathie et la chaleur de Boheme, Karine, Sabine et Luc rendent finalement cette etape moins morose, ils seront nos compagnons de route jusqu'a Luang Nam Tha.
Luang Prabang - embarcadere
Riviere Nam Ou - entre Luang Prabang et Nong Khiaw
Le lendemain, a neuf heures, nous partons en direction de Nong Khiaw sur un petit bateau lent glissant doucement, d'abord sur le Mekong, ensuite sur la Nam Ou, l'un de ses affluents. Nous profitons au maximum d'un paysage epoustouflant et genereux. Les rives sont ponctuees de jardins aux multiples nuances de vert et structures par de fragiles barrieres de bambous. Des pics karstiques aux tailles impressionnantes plongent directement dans les eaux de la riviere. Nous decouvrons egalement de grandes etendues de sable lui donnant un air de bord de mer ou des enfants joyeux plongent eclatant de rire. Pendant les cinq heures de trajet, villages ethniques perdus dans la jungle, pecheurs et orpailleurs a la recherche de la pepite miraculeuse, animent cette paisible croissiere avant d'accoster enfin sur les berges du petit port de Nong Khiaw au seuil d'une immense paroie montagneuse. Seul un pont de beton joignant les deux rives, nous ramene a la realite du monde actuel. Nous choisissons la rive est offrant un meilleur panorama sur le village. A la Bamboo Paradise guesthouse (60.000 kips en double avec douche et eau froide), nous est propose un bungalow standard et propre avec balcon. Celui-ci fait parfaitement l'affaire, nous jouissons d'un tres beau point de vue et le sympathique proprietaire nous fait progresser dans notre lao encore hesitant.
Riviere Nam Ou - entre Luang Prabang et Nong Khiaw
Nong Khiaw
Nong Khiaw
Nong Khiaw - garconnet sur le pont
Les alentours de Nong Khiaw sont d'une grande beaute. On a la sensation de penetrer dans un monde a part. Nous visitons des grottes anciennes perdues au milieu de rizieres verdoyantes et d'une nature genereuse. Malgre ce cadre enchanteur, nous nous apercevons tres vite que les populations locales, hmongs et khamus, semblent deja passablement perverties par un tourisme qui se massifie d'annee en annee. Les bambins nous reclament des crayons ou de l'argent et le regard des adultes est fuyant malgre notre bonne volonte. Cette experience est loin de nous decourager car, jusqu'a present, l'accueil lao est bien reel et caracterise par une grande gentillesse et une quietude singuliere.
Nong Khiaw Nong Khiaw - Bamboo Paradise
Nong Khiaw - foret environnante
Nong Khiaw - risieres et grottes
La nourriture lao est elle aussi tres agreable. Tour a tour, nous apprecions la fameuse salade de papaye verte, les genereuses escalopes de poulet cuites au barbecue, le riz gluants (khao niao) cuit a l'etouffe dans des feuilles de bananier et les subtils beignets a la banane (huumm, trop bon !). Bien que lilliputien, si on le compare avec ses voisins, le Laos reste le pays le plus jeune d'Asie. Les enfants y sont omnipresents et les parents adolescents pour la plupart. Cette jeunesse aspire desormais a parler l'anglais, un sesame permettant d'esperer meilleure condition. Seules quelques personnes, plus agees et lettrees parlent encore un francais parfois impeccable, souvent approximatif. Les restes du protectorat francais sont pourtant palpables. Dans la rue et aux detours des chemins de campagne, on distingue des restes de la langue de Moliere sur les frontons des ecoles, des bureaux de poste et des banques ou assurances.
Nong Khiaw - algues tomates et gousses d'ail sechant au soleil, bon appetit !
Nong Khiaw - baignade du soir
Nong Khiaw - rue principale du bourg
Nong Khiaw - bazar
Notre depart de Nong Khiaw est entache d'une experience dont on se saurait bien passe : le vol d'un portefeuille dans l'un de nos sacs a dos. Cette evenement nous rappelle que la vigilence doit rester de mise en tout lieu. Ceci n'est cependant pas propre au Laos, repute pour etre un pays sur a ce sujet. Dans notre malheur, nous avions eu la presence d'esprit de ranger passeports et cartes de credit a part. Plaie d'argent n'est pas mortelle, mais la blessure est douloureuse, d'autant qu'au soir nous sommes contraints de faire etape a Muang Xai, une ville sans charme et envahie par les voisins chinois sans etat d'ame. La sympathie et la chaleur de Boheme, Karine, Sabine et Luc rendent finalement cette etape moins morose, ils seront nos compagnons de route jusqu'a Luang Nam Tha.